Illus Number 1. Sculpture. Porcelain, plexiglas. 60 x 50 x 40. 2011
Illus Number 2. Sculpture. Porcelain, plexiglas. 75 x 40 x 45. 2011
Untitled (or Babel Tower). Sculpture. Porcelain. 55 x 40 x 45. 2014
Untitled (or DNA). Sculpture. Porcelain. 65 x 40 x 45. 2014
Archive — 1. Sculpture. 68 x 65 x 55. Porcelain. 2013
Archive — 2. Sculpture. Porcelain. 60 x 45 x 45. 2013
Archive — 4. Porcelain glazed. Sculpture. 50 x 50 x 43. 2013
Archive — 5, 6. Porcelain. Sculptures. 45 x 27 x 30, 51 x 30 x 31. Porcelain. 2013
Reconstruction of the principal formation of the body.
Fragment of installation. Porcelain, wood. Installation. 150 x 85 x 90. 2007
Illus Number 1. Plexiglas, porcelain. Installation. 250 x 150 x 150. 2009
Illus Number 1. Plexiglas, porcelain. Installation. Fragment 1. 2009
Illus Number 1. Plexiglas, porcelain. Installation. Fragment 2. 2009
Cultural injection (or Inside out Sun). Sculpture. Stainless steel. 320 x 100 x 100. 2014
Cultural injection (Inside out Sun). Sculpture. Stainless steel. Fragment. 2014
Sacrifice as a game (or Sacrifice of the bull). Sculpture. Stainless steel, porcelain. 150 x 100 x 90. 2014
Sacrifice as a game (or Sacrifice of the bull). Sculpture. Stainless steel, porcelain. Fragment. 2014
Eve’s Apple. Volumetric drawing. 85 x 55 x 20. Polymer thread, paper, Chinese white ink. 2017
Object X. Volumetric drawing. Polymer thread, paper, Chinese white ink. 2016
Object XY (Space sex). Volumetric drawing. 55 x 35 x 20. Porcelain, paper, Chinese white ink, wood. 2017
Space sex (or Big Bang explosion). Volumetric drawing. 35 x 35 x 15. Porcelain, paper, Chinese white ink, wood
Untitled. Drawing. Chinese red ink, tracing paper. 120 x 38. 2020
Clash of the Titans. Drawing. Chinese red ink, tracing paper. 120 x 38. 2020
«Intimacy of Eclipse» Mirror. Ecological project. Reflection of a contemporary
Recycled paper, recycled cardboard, Chinese white ink, vintage Parisian beads, mirrors. 235 x 100 x 15
«Snowing Moon» Mirror. Ecological project. Reflection of a contemporary. Recycled paper, recycled cardboard, Chinese white ink, vintage Parisian beads, mirrors. 235 x 100 x 15
Throne of Humanism. interactive sculpture. Stainless steel, glass. 480 x 270 x 300.
Museum and Palace Tsarytsyno permanent collection. Moscow. 2019
Daria Surovtseva est née dans une dynastique famille des sculpteurs à Moscou.
Après son diplôme honoré de céramique et sculpture à l’Académie des Beaux Arts de S.Strogonoff a Moscou, elle étudie la porcelaine à la Manufacture Nationale de Sèvres, et, multipliant les expositions de sculpture, elle devient membre de IAC l’Académie Internationale de la Céramique Genève Suisse, La Fondation Taylor Paris, La Maison des Artistes Paris, de l’Union des Artistes de Moscou, de La Maison des Artistes, ainsi que de l’Union des Designers de Moscou.
Daria Surovtseva a réalisé des expositions personnelles à Zurich, Dusseldorf, Compiègne, Milan, Moscou, Saint Petersbourg, Monaco et Paris.
Elle a participé à nombre d’expositions collectives internationales, notamment en 2012 et 2013 au Grand Palais à Paris, au Bourse de Commerce en 2010, au Musée d’Art Moderne en 2009 à Moscou, au Musée d’Etat russe Saint Petersburg Russie, au Moscou Musée d’Art Décoratifs, Moscou Musee et Palais Tsarytsino, Musee de la Magie Blois France, ART- PARIS, ART-MOSCOU, COSMOSCOU, СUTLOG Art Foire, Moscou Biennale d’Art Contemporain, ARTUP Lille France, ART-DUBAI Emirats, ART-ISTANBUL, MMOMA Biennale d’art contemporain à Moscou Russie, PLUG au Musée Mucsarnok Budapest Hongrie, Biennale 23ème Biennale création contemporaine et céramique à Vallauris en France Cote d’Azur, Biennale de Porcelaine — 2022 à Meissen Allemagne, dans galeries de Russie, France, Belgique, Suisse, Allemagne, Corée, Vente de DROUOT RICHELIEU à Paris et dans de très nombreuses collections privées à travers le monde.
Elle s’est vu décerner, en 2018 « Innovation en Sculpture » a l’Ecole d’ICART a Paris France, puis en 2019 le Grand Prix pour la Sculpture monumentale au Musée et Palais Tsarytsino a Moscou Russie, ainsi que en 2012 le 1er Prix dans la nomination “Installation” a Moscou.
En 2009, elle a remporté la Médaille d`OR de La Maison des Artistes a Moscou Russie et en 2018, le 1er Prix d’Honneur en Galerie des Illusions au Musée de la Magie a Blois en France. Son œuvre est notamment présente dans le Mobilier National et Manufactures nationales Gobelins-Beauvais-Savonnerie par acquisition d’Etat Français en 2020 et 2021.
Daria Surovtseva vit et travaille à Paris.
Site: www.surovtsevadaria.com Email: dariasart@gmail.com Tel: 0675450581
DEMARCHE ARTISTIQUE
Daria Surovtseva
Si, comme le dit la poétesse, « le temps est ce coquillage au bruit de mer latent », de quelle forme, de quelle texture se revêt-il, et de quel corps aujourd’hui défunt s’est-il engendré ?
L’œuvre sculpturale de Daria Surovtseva, depuis ses débuts, semble être née d’une disparition. Elle est une exploration, que l’on pourrait qualifier de paléontologique, de mystérieuses structures qui pourraient aussi bien s’apparenter à des fossiles, ou des coquilles, qu’à des objets sacrés d’une civilisation inconnue. Plusieurs séries la compose; parmi les plus fameuses, l’une s’attachant à l’étonnante confrontation de la porcelaine et du plexiglas, l’autre bâtie uniquement en céramique, biscuite ou émaillée.
Daria Surovtseva sculpte un autre temps, issu d’elle-même, le souvenir d’un état psychique d’avant le langage, mais aussi d’avant l’affect. Ce temps est là, froid, figé. Nous observons ses ornements, son architecture, son squelette dont nous constatons les mécanismes sans pour autant les comprendre. Il s’agit bien là d’un travail de chercheur : l’artiste nous présente ces vestiges comme si elle les avait trouvés, en archéologue de ses propres zones d’ombres, et nous invite à nous y plonger en l’absence amusée de mode d’emploi.
Afin de mieux brouiller les pistes, tout est joué sur la confrontation des opposés – et, bien sûr, sur leur réconciliation en une harmonie minutieusement ciselée. Les pièces paraissent se protéger, dans un éclatement vêtu de tranchantes piques, crêtes ou fractales, mais se révèlent dans la transparence : elles sont irrémédiablement ouvertes. La concrétion de leur corps est composée par la froideur du Plexiglas et par la douceur de la porcelaine : la fragilité en devient délicieusement palpable. Les formes phalliques s’érigent au bord des cavités vaginales (celles dans lesquelles Triton soufflait pour apaiser les tempêtes sous-marines ?) et pervertissent leur virile évolution dans d’incongrues évolutions : il en émane le mystère de l’originel sexe hermaphrodite.
Ces opposés, c’est aussi la dialectique de la mort et de la vie, là où l’abstrait nous parle du figuratif, là où l’inerte imagine le vivant, nous propose de le re-penser, de re-moduler son enveloppe charnelle et ce qui le hante.
Enfin le temps lui-même est interrogé par ces sculptures à la coque fossilisée des autrefois, mais dont l’aspect fonctionnel, et la modernité du plastique, peuvent aussi évoquer des vaisseaux spatiaux, un univers de science-fiction. Des abysses à l’espace, l’obscurité tel l’inconscient nous enrobe, ainsi que leur silence.
En effet, les sculptures de Daria Surovtseva sont bien silencieuses, et c’est par ce silence que résonne en nous leur remise en cause du réel tel que nous le connaissons. Pour ce faire, elle a finalement bâti ce qui pourrait être une œuvre mortuaire (ou natale ?) de ce que l’on trouve à l’intérieur. « De Profundis »: une spéléologie du souvenir, de la mémoire pétrifiée après s’être tordue en tout sens à la recherche de la forme reconnaissable, de l’incarnation.Et ce qui en émerge est cette faune troglobie, en même temps organique et artificielle, dont la confrontation avec nos propres corps permet une passionnante réinvention du corporel – par le prisme de l’éternel thème de la sculpture, celui de la quête de l’immortalité.
Textes rédigés par Hannibal Volkoff. Galerie Hors-Champs, Paris